La passion pour les voitures classiques n’a pas de frontières, mais il existe certains lieux suspendus dans le temps qui préservent l’essence de cette passion : ceux de Heritage.
Un univers fait de grands événements internationaux
Participer aux principaux événements du secteur est une occasion incontournable d’admirer de près les voitures légendaires qui ont marqué des générations de fans.
Tenez-vous informés des dernières nouvelles, ne ratez pas les partenariats les plus récents et découvrez ce qui se passe en coulisse grâce aux anecdotes des employés.
Heritage célèbre les trente ans de la mythique Fiat Punto
Produite en plus de neuf millions d’exemplaires en trois générations, cette petite citadine qui a dominé le segment B pendant 25 ans, est à l’origine de nouveaux standards dans le domaine du design, de la sécurité et de du confort.
L’histoire de quatre grandes marques de l’automobile italienne
Des modèles les plus représentatifs aux personnalités qui ont multiplié les victoires et révolutionné le secteur, sans oublier les événements marquants, cette section raconte et célèbre les piliers d’Alfa Romeo, de Fiat, de Lancia et d’Abarth.
Reloaded by creators est le projet Heritage qui prévoit la vente d’un nombre limité de voitures classiques des marques Alfa Romeo, Fiat, Lancia, Abarth : des modèles historiques à l’authenticité certifiée et ramenés à leur beauté d’origine directement par leur maison mère.
Devant une 500 de 1957, un peu plus loin le photo studio de Dante Giacosa. Nous sommes dans le Centre historique Fiat, là où sont conservés le patrimoine et les archives du constructeur automobile turinois. C'est là qu'une dame élégante s'est présentée il y a quelques semaines, à la recherche d'affiches publicitaires qui le représentent. Nous avons ainsi fait connaissance avec Mirella Rovatti, modèle des premières campagnes publicitaires de la Fiat 500. Nous lui avons demandé de nous raconter l'histoire d'un pays en pleine mutation.
« Je suis née en Calabre, d'une mère originaire des Pouilles et d'un père originaire d'Émilie. » Comme beaucoup d'italiens de cette époque, ma famille est venue faire fortune à Turin en 1953. À l'époque, Turin était une ville difficile pour les gens, comme nous, qui venaient du Sud. À quinze ans, je cherchais du travail pour contribuer à l'économie familiale et je suis tombée sur une papeterie qui cherchait des vendeuses. La gérante a été conquise dès qu'elle m'a vue - il faut dire que j'étais vraiment belle à l'époque. Quand je lui ai présenté mes papiers pour la signature du contrat, elle est restée sans voix. Elle n'avait jamais embauché de gens du Sud. Finalement, elle a quand même décidé de me prendre à l'essai, ce qui était rare à l'époque.
Malgré cette méfiance généralisée envers les gens du Sud, quelque chose à Turin était en train de transformer les dynamiques sociales : Fiat. Il faut reconnaître que Fiat a été la première entreprise à comprendre l'intérêt représenté par une main d'œuvre qui, pour le bien-être de sa famille, était prête à tout, même à traverser l'Italie d'un bout à l'autre. Un ouvrier, que nous avions hébergé pendant une courte période, jeune marié avec une femme enceinte, n'avait pas de logement, pas d'argent et ne savait pas comment faire pour élever son enfant. En seulement un mois, il avait trouvé un emploi chez Fiat où il est resté toute sa vie.
Fiat embauchait à tour de bras et a ouvert des opportunités à de nombreuses familles. C'était un peu la mère nourricière de tous.
À vingt-ans, je travaillais souvent comme hôtesse dans le Salon du Valentino. C'est certainement là qu'ils m'ont remarquée. Travailler pour Fiat était une grosse opportunité : j'ai commencé avec les appareils électroménagers, puis je suis passée aux voitures.
Ça, c'est Porto Venere, et moi qui rit. C'est un sourire spontané. Là, on dirait que j'ai un derrière énorme. On peut le dire ? Et pourtant, j'étais maigre. Et oui, j'avais vingt-ans. Même pas. Dix-huit ans.
Les séances photos n'étaient pas compliquées : on allait sur les lacs d’Avigliana, de Sirio, à Sestriere et de toute façon à proximité de Turin pour faire les photos. Je n'aurais jamais pensé que ces photos allaient devenir de véritables icônes.
L'une des mes préférées est une photo de moi qui sort d'une Fiat 1200 – ou étais-ce une Fiat 1100 ? - Elle a fait la couverture d'« Epoca » et elle a été exposée dans tous les kiosques.
On était 10 ou 15 modèles souvent appelées pour les servicesphotographiques, mais les gens ne nous reconnaissaient pas dans la rue. Ici c'est moi, cette fille c'est la femmedePeppinoDiCapri, là, c'est la femme de l'architecte Maina et cette fille très belle, c'est BrunellaTocci,MissItalia 1955. Ils cherchaient des filles pas trop connues pour donner une image populaire, ordinaire. Même nos vêtement étaient ordinaires. C'étaient les nôtres. Les photos devaient représenter la famille italienne, le quotidien, les enfants, le ballon. Parce que la 500 était une voiturefamiliale.
Vers le milieu des années 60, le style a changé et il n'y avait plus de modèles sur les photos, seulement des voitures.
Je n'aurais jamais pensé qu'une si petite voiture aurait eu un tel succès. D'ailleurs, moi aussi j'en ai eu une, c'était ma première voiture. Une Fiat 500 grise d'occasion que j'ai laissé à mon oncle quand j'ai changé de voiture. Après cinq ans, son prix avait grimpé : on m'avait offert un million et elle m'avait coûté 500 000 lires. C'étaient les années 60, les années du boom économique.
Vous savez, je pense que la 500 a d'abord eu une importance sociale dans notre pays, puis économique. Il suffit de penser à nous les femmes : les ménages possédaient une seule voiture et c'était celle du mari. La 500 était petite,pratique et necoûtaitpas cher. Grâce a elle, beaucoup d'entre nous ont pu s'émanciper, aller travailler plus loin et se déplacer en toute autonomie, ce qui était inimaginable peu de temps auparavant.
La 500 nous a permis, à nous les femmes, de conduire tous les jours, une grandepetiterévolution. Exactement comme elle, grande et petite.”
Le 4 juillet 2017, la Fiat500 fête ses 60 ans. Découvrez son histoire passionnante.
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