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02 Octobre 2023
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L’histoire de quatre grandes marques de l’automobile italienne
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Fiat 500 Topolino

La toute petite pour tous.

La Fiat 500 est née de la volonté, dans l’entre-deux-guerres, d’offrir une voiture économique ayant pour mission de motoriser l’Italie. Sa petite taille et sa vague ressemblance avec le personnage de Walt Disney lui valent le surnom de « Topolino » (Mickey Mouse) qui identifiera les trois séries produites de 1936 jusqu’à l’après-guerre, en 1955.


Au début des années 1930, Fiat doit produire une voiture compacte et économique pour permettre la diffusion de l’automobile en Italie. Au départ, l’idée du directeur technique de l’époque, l’ing. Antonio Fessia - qui sera recruté plus tard par Lancia et deviendra, entre autres, le père de la Lancia Flavia - était de produire une voiture « all forward », c’est-à-dire avec moteur et traction avant. Il s’agissait d’une architecture inhabituelle pour l’époque, où le moteur était à l’avant, mais la traction toujours à l’arrière. À contrecœur, Fessia doit freiner son élan novateur en raison d’un accident survenu lors de l’essai du premier prototype. En 1934, le projet est ainsi confié par le même ingénieur au jeune Dante Giacosa qui avait jusqu’alors travaillé sur des moteurs pour l’aviation.

C’est alors la maîtrise des coûts qui, comme toujours, guide la conception, influençant tous les choix techniques de la nouvelle équipe de Giacosa : le schéma devient traditionnel, avec un moteur à l’avant et une traction arrière, mais un élément inhabituel demeure puisque, en effet, le quatre cylindres est logé devant l’essieu avant mais aussi devant le radiateur.

D’une cylindrée de 569 cm³, d’où le nom officiel de « Fiat 500 », le moteur est équipé de soupapes latérales qui le rendent particulièrement bas. Les composants qui l’entourent sont des plus simples et des moins coûteux : le radiateur, situé derrière le moteur en position surélevée, n’a pas besoin de pompe pour faire circuler l’eau car il utilise le principe du radiateur, avec remontée de l’eau la plus chaude, qui se refroidit en descendant le long du radiateur et en revenant dans le moteur. La puissance est de 13 ch, ce qui permet à la voiture de 740 kg d’atteindre 85 km/h à pleine charge.


Le moteur bas, logé devant le radiateur, donne au capot une ligne aérodynamique et effilée, flanquée des phares extérieurs qui, dans l’imagination de ceux qui les voient de l’intérieur de la voiture, ressemblent aux oreilles du personnage de BD Mickey Mouse : d’où le surnom qui deviendra immédiatement populaire et qui identifiera la petite voiture. L’emplacement en porte-à-faux du moteur permet à la voiture, avec son empattement de 2 mètres, d’offrir une bonne habitabilité pour deux personnes, et un soupçon de banquette arrière ne peut accueillir un passager que lorsque l’on peut ouvrir le toit en toile de la version qui en est équipée. Le châssis, extrêmement simple, remonte jusqu’à la partie centrale de l’habitacle et se termine avant l’essieu arrière rigide suspendu par un « demi-ressort à lames ». Cette solution déterminera plus tard la dénomination des premiers modèles de la Fiat 500 A dits à « ressort à lames court ».

En juin 1936, la Fiat 500 est officiellement présentée au public comme la « nouvelle petite grande voiture de l’épargne et du travail », ainsi qu’elle est emphatiquement définie dans le film de l’Istituto Luce, alors qu’elle avance sur la terrasse du Circolo della Stampa, arborant sa compacité. La livrée est bicolore avec des garde-boue, des phares et des seuils de porte noirs, comme pour souligner encore plus la ressemblance avec le personnage des BD. La carrosserie est proposée en version berline ou « transformable » avec un toit ouvrant en toile. La Fiat 500 est vendue sans pare-chocs, qui peuvent être commandés séparément.

Le prix de vente initial était de 8 900 lires, ce qui correspondait à environ vingt mois de salaire d’un ouvrier qualifié de l’époque, bien au-delà de l’objectif initial de 5 000 lires fixé par la direction. La 500 n’est donc pas tout à fait à la portée de tous, mais le succès est néanmoins important, tant pour Fiat que pour l’Italie. Jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, la production s’élève à environ 20 000 voitures par an.

En 1937, la réglementation impose la présence d’indicateurs d’arrêt et de direction, tandis qu’en 1938, après la production d’environ 46 000 exemplaires, les premières modifications substantielles sont apportées : elles concernent surtout le châssis, désormais prolongé à l’arrière où apparaît la nouvelle suspension équipée d’un ressort à lames complet : elle prendra le nom de Fiat 500 A « ressort à lames long ». La modification, née pour créer une version capable de supporter une charge plus importante, pour l’uniformité de la production et le meilleur confort offert, est appliquée à toute la ligne de production. La ligne d’échappement, qui jusqu’alors se terminait au milieu du côté droit, se prolonge désormais au-delà de la partie arrière.

1948 voit la naissance de la deuxième série, qui évolue en version Giardiniera Belvedere à quatre places jusqu’à ce qu’elle adopte un nouveau style avec la troisième série en 1949, en production jusqu’en 1955, lorsqu’elle passe le relais à la 600, rejointe plus tard par la Nouvelle 500.


Après les vicissitudes de la guerre mondiale qui ont vu Turin lourdement bombardée, la production de la Topolino dépasse les 120 000 unités : le moment est venu de lancer la Fiat 500 B, au Salon de l’Automobile de Genève en 1948. Si la carrosserie reste pratiquement inchangée, le tableau de bord, le volant et les crochets du capot, quant à eux, changent, tandis que la plupart des nouveautés sont cachées : la cylindrée reste la même, mais la nouvelle culasse, qui contient désormais les soupapes, et le nouveau carburateur avec pompe à essence, permettent d’augmenter la puissance de près de 30 %, ce qui porte la vitesse de pointe à 95 km/h. Autres nouveautés : le système de freinage, la suspension avec amortisseurs hydrauliques et le système électrique.

Outre les versions berline et cabriolet, de loin les plus populaires, la « 500 Giardiniera Belvedere » voit le jour. Il s’agit d’une version familiale, enfin capable d’accueillir quatre personnes, dont la carrosserie s’inspire des breaks américains avec garnitures en bois. Le hayon permet d’accéder facilement au compartiment de chargement, dont la capacité peut être augmentée en rabattant le dossier de la banquette arrière.

La production de la Fiat 500 B s’achève après un an et environ 21 000 unités assemblées : la troisième série, la Fiat 500 C, fait ses débuts au Salon de Genève en mars 1949. Elle s’adapte aux nouvelles tendances stylistiques avec les phares encastrés dans les garde-boue, la calandre horizontale, tandis que le capot devient monobloc et s’ouvre de l’intérieur. La roue de secours est désormais logée dans un nouveau compartiment dédié, accessible de l’extérieur par une porte verrouillable.

Le moteur évolue encore avec l’adoption de la culasse en aluminium, mais les performances restent pratiquement inchangées, malgré l’augmentation du poids total qui atteint 800 kg. L’équipement s’enrichit également avec l’introduction du système de dégivrage du pare-brise combiné au système de chauffage de l’habitacle : il fait toujours partie des équipements optionnels mais c’est la première fois que Fiat introduit le système de chauffage dans la production en série.

Après plus de 376 000 exemplaires, la production de la Fiat 500 C dans ses différentes versions s’achève en 1955. La Topolino, en particulier la Giardiniera Belvedere, devient l’une des vedettes de l’après-guerre : voiture familiale parfaite pour les sorties dominicales, elle se transforme en camionnette polyvalente pour tous les types de travail, de l’artisan au boulanger. La robustesse de la mécanique prolonge sa présence sur les routes italiennes en évolution continue jusqu’aux années 1960, lorsque le relais passe progressivement à la Fiat 600 et à la typique Fiat 600 Multipla. Ce sera la 600, avec la Nouvelle 500, qui achèvera la motorisation de l’Italie lancée par Fiat avec la Topolino.

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